1865

Échos de Paris

Dimanche 27 août 1865
En suisse.
Le théâtre de Genève était fermé.
En hiver, il joue trois fois par semaine, et, alternativement, la Dame blanche et les Dragons de Villars.
Quelquefois, m’a-t-on dit, les Dragons de Villars sont affichés : – opéra comique protestant.
J’ai lu aussi sur une muraille l’enseigne : Bouffes genevois.
Mais ils n’existent plus, s’ils ont existé. Rien d’Offenbach d’ailleurs.
Jules Claretie.

Les chasses du Figaro

Jeudi 31 août 1865
Il a été prouvé l’an passé qu’avec l’exploitation de ia petite boîte à vaudevilles et à musique des Folies-Marigny, M. Montrouge, l’impresario du lieu, avait trouvé moyen de réaliser quelque chose comme quarante-cinq mille francs de bénéfice.
Offenbach, Deshorties, Raygniard et Mme Lionel, n’avaient pu réussir qu’à y perdre de l’argent. Donc hipp ! hipp ! et Montrouge for ever !
Cela prouve en effet que ledit entrepreneur est de beaucoup plus intelligent que ceux qui l’ont précédé. (...)

Échos de Paris

Dimanche 3 septembre 1865
Théâtres.
Le Bourgeois gentilhomme, édition Offenbach, ne passera pas à la Porte-Saint- Martin avant le mois de février.
Nous savons déjà que rien ne sera changé au texte de Molière, et que les entrées seules, les intermèdes, toute la farce des mamamouchis (et vous verrez que ce sera charmant), seront illustrés par Jacques Offenbach.
Il y a, dans le quatrième acte, scène II, un chœur de musiciens que j’entends d’ici :
Edition Philarète Chasles :
Buvons, chers amis, buvons !
Le (...)
[Projet non abouti (ou nom modifié)]

De droite et de gauche

Jeudi 7 septembre 1865
Il y a encore de beaux soirs pour la gaieté française. Dimanche, 10 septembre, elle s’installera dans le passage Choiseul, aux Bouffes-Parisiens, mais aux vrais Bouffes, aux Bouffes-Offenbach.
La salle a été remise à neuf, la troupe aussi.
Nous aurons pour spectacle d’ouverture : Douze innocentes, paroles de M. de Najac, musique de Grisar ; la Boîte aux surprises, un acte de M. Laurencin, musique de Deffès enfin, la Chatte métamorphosée en femme, cette jolie opérette d’Offenbach que (...)
La Chatte métamorphosée en femme Les Bergers

De droite et de gauche

Dimanche 10 septembre 1865
Un commissionnaire en spiritueux recommandait ces jours-ci à l’un de ses amis certain rhum qu’il voulait lui vendre.
– Je te le cède aujourd’hui pour trois francs, lui disait-il, et je te conseille d’en prendre une forte livraison, tu feras une bonne affaire : dans quinze jours je le vendrais sept ou huit francs.
–Sept ou huit francs ! et pourquoi ?
L’autre cligna de l’œil et répondit machiavéliquement :
– J’espère le choléra
Et il s’éloigna en fredonnant :
Le choléra qui (...)
La Belle Hélène

Échos de Paris

Dimanche 10 septembre 1865
Petites Nouvelles.
Jacques Offenbach rentre aux Bouffes. Les Bouffes rentrent dans le succès.
Mais les Bergers d’Offenbach. ne passeront qu’après Coscoletto : l’entremets
sucré avant la pièce montée.
Jules Claretie.
Les Bergers Coscoletto ou le Lazzarone

Échos de Paris

Jeudi 14 septembre 1865
Autre chose.
Le temps est aux féeries, aux vastes décors, aux grandes machines.
Ne vous étonnez pas alors si les vrais artistes mettent le pied dans le royaume des trucs et si Mme Ugalde joue dans la Biche au bois le rôle du prince Souci.
Il faut vivre de son autel – et peu nous importe de retrouver ici ou là Mme Ugalde, toujours étincelante, alerte et vive, toujours sympathique et toujours jeune.
Elle chante l’air de Gil Blas, l’air des Bavards – d’autres encore – et l’on oublie (...)
Les Bavards (Bavard et Bavarde)

Échos de Paris

Dimanche 24 septembre 1865
En sortant de la réouverture des Bouffes, un de mes amis me pousse le coude :
– Une définition, me dit-il, je te la cède : la musique d’Offenbach me fait l’effet d’un baromètre, qui resterait toujours au gai fixe !
Jules Claretie.

Courrier de Paris

Dimanche 24 septembre 1865
(...)
Avec la législation actuelle on se demande si les descendants du beau Dunois n’auraient pas le droit de faire un procès à Jacques Offenbach, qui vient de rouvrir la salle des Bouffes par une reprise de Croquefer, fantaisie historico-burlesque où la chevalerie française est traitée avec un sans-façon qui frise la calomnie. Ajoutons, pour calmer les descendants du beau Dunois (qui était affreux, s’il faut en croire le portrait récemment publié par l’Illustration), qu’il faisait bien (...)
Croquefer

À travers Paris

Jeudi 28 septembre 1865
La réouverture des Bouffes a été une petite fête de famille.
Décidément, ce Jacques a bien du talent.
Les Refrains des Bouffes !... un collier de perles !
Mais pourquoi, cher Jacques, pas deux petites mesures des Pantins de Violette, d’Adam, et pourquoi pas la moindre politesse à Delibes, Jonas, etc, etc. ?
Ce n’est pas gentil.
Albert Wolff.
Les Refrains des Bouffes

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