1865

Figaro en voyage

Jeudi 1er juin 1865
II
(...)
En attendant que Wildungen-la-Grande sorte de dessous terre, mon nom, quoi qu’on fasse, y restera attaché. Voilà bien de l’orgueil, allez-vous dire Je voudrais être modeste, que la chose me serait tout à fait impossible, mes chers lecteurs. Jugez en vous-mêmes. Mon hôte, M. le baron Foissard de Lillebonne, m’a décerné un honneur réservé aux grands personnages et aux princes en voyage, l’honneur de poser la première pierre d’un édifice. M. le directeur des eaux avait arrangé (...)

Les hasards de la plume

Dimanche 4 juin 1865
J’ai été sur le point de me fâcher l’autre soir avec l’orchestre de l’Opéra dont j’ai embrassé la cause. J’ai encore dans l’oreille une fanfare des cors exécutée dans la coulisse au premier acte de Guillaume Tell.
– Eh ! quoi ! me suis-je écrié, MM. les cornistes en veulent-ils donner à l’Opéra pour son argent ? Les malheureux ! c’est en soufflant dans des tuyaux de poêle qu’ils estropient la belle fanfare rossinienne...
Je calomniais par ignorance leur patriotisme aussi sincère que (...)

Échos de Paris

Dimanche 4 juin 1865
Le souper de la BELLE HÉLÈNE
Ce soir-là, le rideau venait de se baisser sur la cent cinquantième représentation de la Belle Hélène, et les actrices de quitter leur peplum antique pour une robe ultra-moderne ; les acteurs d’endosser l’habit noir, et tout ce monde, gai, riant, de se rendre au restaurant Peter’s, où Jacques Offenbach avait convié, à l’heure de minuit, cent cinquante amis – cent cinquante – un par représentation !
L’hiver prochain, maestro mio, la deuxième édition du (...)
La Belle Hélène Barbe-Bleue Les Bergers Coscoletto ou le Lazzarone

Petites tablettes

Dimanche 2 juillet 1865
Le moment est venu où les heureux de ce monde déclarent unaninement les grandes villes inhabitables et s’acheminent vers ces séjours demi agrestes, demi mondains, qu’on appelle les villes d’eaux. Ems est depuis longtemps déjà un des établissements les plus en vogue des bords du Rhin et c’est justice à tous les titres. L’air qu’on y respire est pur et balzamique, et les rives riantes de la Lahn ont un attrait tout particulier pour la haute société européenne. Le séjour d’Ems n’est possible, (...)

À travers Paris

Jeudi 13 juillet 1865
A l’heure où nous mettons sous presse, tout Ems court au théâtre du Kursaal où a lieu la première représentation d’un opéra-bouffe en deux actes de Jacques Offenbach.
Après le spectacle, sérénade aux flambeaux en l’honneur du maestro qui a mis la dernière, main aux Bergers, opéra en trois actes, qui doit inaugurer la saison d’hiver aux Bouffes.
Hector Crémieux, présent à Ems, a trouvé le même jour un dénoûment nouveau et une série de onze couleurs.
Quelle puissante imagination ! (...)
Les Bergers

Courrier de Paris

Dimanche 23 juillet 1865
(...)
Le soir même, en allant diner chez Brébant, j’aperçus le signataire de l’article assis à une table du fond, en compagnie de trois personnes.
– Garçon, disait-il au sommelier, est-ce que vous avez toujours de ce petit vin de Moselle comme j’en ai bu ici l’année dernière ? Tâchez donc de nous en apporter deux bonnes bouteilles... Ah ! en passant par la cuisine, dites, s’il vous plaît, qu’on nous serve le plus tôt possible, parce que nous allons ce soir à la Belle Hélène.
(...) (...)
La Belle Hélène

Petites tablettes

Dimanche 23 juillet 1865
Jacques Offenbach est depuis un mois à Ems, dirigeant les répétitions de Coscoletto, opéra en deux actes, écrit tout exprès pour l’aristocratique société qui donne ses préférences aux bords de la Lahn. Toute la chronique d’Ems peut se résumer cette semaine dans Coscoletto, l’attendu, le demandé, le désiré, l’applaudi, et dont le succès, si j’en crois l’Eté, a dépassé l’attente des plus fervents amis du maëstro. La soirée du 16 juillet restera mémorable entre toutes dans le souvenir de (...)
Coscoletto ou le Lazzarone

Échos de Paris

Dimanche 23 juillet 1865
Cascoletto, du maestro Offenbach, a été joué, l’autre semaine, à Ems.
Je demande le résultat à ceux de mes confrères qui ont le bonheur de respirer à l’heure qu’il est dans la ville de la Lahn.
Jules Claretie.
Coscoletto ou le Lazzarone

Courrier des Eaux

Dimanche 6 août 1865
C’est d’Ems, ma dernière station, que je vous adresse le troisième feuillet de ce courrier auquel Aristote pourrait justement reprocher de ne point observer l’unité de lieu.
Que vous dire d’Ems qui.n’ait déjà été dit ? Pour cette succursale terrestre du paradis – de Mahomet,. on a épuisé les formes de la louange. C’est bien l’une des plus délicieuses résidences qu’on puisse élire et où l’on donne au diable, du meilleur de son cœur, les affaires et les devoirs qui nous rappellent dans la (...)
Coscoletto ou le Lazzarone

Petites tablettes

Dimanche 6 août 1865
(...)
Pendant que je suivais d’un œil mélancolique les verts méandres de la Vienne, les indolents baigneurs de la Lahn applaudissaient à coeur joie, Méry le poète et Deffès le musicien, auteurs de Valse et Menuet, opéra-comique en un acte, composé tout exprès pour le théâtre d’Ems, comme le Coscoletto d’Offenbach.
(...)
X.
Coscoletto ou le Lazzarone

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