1865

Échos de Paris

Dimanche 26 novembre 1865
Les Bergers d’Offenbach vont bien.
En attendant, pourquoi ne reprendrait-on point le Boeuf Apis, une des meilleures choses de Léo Delibes et du répertoire ?
Ou pourquoi ne remonterait-on pas le Pont des Soupirs ?
Jules Claretie.
Le Pont des Soupirs Les Bergers

Correspondance

Dimanche 3 décembre 1865
Le Figaro est un des rares journaux qui ont une tradition. C’est cette tradition justement qui m’oblige à envoyer à l’imprimerie la lettre familière et toute personnelle que m’adresse Offenbach. Il est bon de montrer quelquefois au public les grands hommes en déshabillé et puis je ne serais pas bien sûr de pouvoir raconter les petites affaires d’Offenbach aussi bien que lui-même.
Seulement, ce qu’il ne dit pas, je l’ajoute. C’est mardi, mercredi au plus tard, qu’aura lieu la première (...)
Les Bergers

Échos de Paris

Dimanche 3 décembre 1865
Quand je vous le disais que M. de Massa chansonnerait Vereingétorix sur l’air du Roi Barbu qui s’avance bu !
La chose n’a pas manqué.
J’ai été prophète à Compiègne. – Nul n’est prophète en son pays.
Jules Claretie.
La Belle Hélène

Échos de Paris

Dimanche 10 décembre 1865
Ce sont les amis de M. Offenbach qui appellent les Bergers, son œuvre future, une charmante aquarelle, lorsqu’elle est probablement un tableau de maestro. ___
C’est un ami de Mlle Schneider qui a inventé cette réclame, à propos de la reprise de la Belle Hélène : Mlle Schneider a retrouvé ses vingt ans, simple observation qui dit tout bêtement aux spectateurs que Mlle Schneider ne les a plus ces vingt ans, puisqu’elle les a retrouvés.
Pourquoi prêter une lorgnette au public ?
Jules (...)
La Belle Hélène Les Bergers

À travers Paris

Jeudi 14 décembre 1865
Alfred Delacour est dans la force de l’âge.
M. Auber avait quarante ans quand il fit jouer son premier opéra à succès.
Delacour se trouve dans les mêmes conditions.
Mais si l’âge commence à blanchir sa noire chevelure, le cœur est resté jeune, et en suivant hier sur les boulevards le musicien Alfred, je l’ai entendu fredonner des mélodies que nous entendrons prochainement à l’Opéra.
Courage, Delacour ! courage, cher maëstro !
Mais pourquoi, ô Delacour n’avez-vous pas dirigé (...)

Théâtres

Dimanche 17 décembre 1865
OPÉRA-COMIQUE. – Le Voyage en Chine, libretto de MM. Eugène Labiche et Delacour, musique de M. François Bazin. – Couderc. – Montaubry. – Sainte-Foy. – Prilleux. – Mlle Cico. – Mme C. Gontié. – BOUFFES-PARISIENS. – Les Bergers, libretto de MM. Hector Crémieux et Gilles, musique de M. Jacques Offenbach. – Mlle Irma Marié. – Mlle Zulma Bouffar. – Mlle Tautin. – Berthelier. – Léonce – Désiré. – THÉÂTRE DU CHATELET. – La Lanterne magique. – Le ballet des Epoques. – Le quadrille Clodoche. – Mlle (...)
Orphée aux Enfers La Belle Hélène Les Bergers

Échos de Paris

Dimanche 17 décembre 1865
Le public littéraire s’est vivement ému de la maladie qui pouvait conduire rapidement à la tombe une jeune artiste qui vient de débuter avec succès aux Bouffes-Parisiens.
Les planches n’ont assurément rien de commun, ainsi qu’on pourrait le croire, avec ce que les matelots appellent le plancher des vaches, car une de ces estimables ruminantes ayant été engagée spécialement pour créer dans les Bergers le rôle du bœuf s’est vue la proie, dès les premiers jours de son arrivée au passage (...)
Les Bergers

Courrier de Paris

Dimanche 17 décembre 1865
(...)
On ne peut rêver de situation plus fantastique que celle d’un chirurgien qui commence une amputation et qui, au moment où il est arrivé à l’os, quitte subitement son malade, tire un flageolet de sa poche et se met à jouer un air d’Offenbach. Vous voyez d’ici le demi-amputé suppliant à mains jointes l’homme de l’art de vouloir bien achever son travail interrompu, et celui-ci continuant à faire des variations sur l’Invocation à Vénus. Quel tableau et quelle horrible nécessité que (...)
La Belle Hélène

Théâtres

Jeudi 28 décembre 1865
(...)
Ô Racine, toi qu’on a diffamé en te nommant bêtement le « tendre Racine ! » génie puissant et souple, qui marches l’égal de Tacite dans Britannicus ; qui dépasses de toute la hauteur d’un front inspiré Plutarque et Dion Cassius auxquels tu as emprunté le sujet de la mort du grand rival de Pompée ; Racine, homme divin, pourrais-tu le croire et devais-tu t’y attendre ? Ce Paris, devant lequel tu ne faisais jouer qu’en tremblant Phèdre ou ton Iphigénie, n’a plus d’yeux ou d’oreilles (...)
La Belle Hélène Les Bergers

Échos de Paris

Jeudi 28 décembre 1865
Je ne sais au juste où M. Harel recrute les musiciens de son orchestre.
Mais je crois qu’il les ramasse dans les cours d’alentour, le matin avant dix heures.
Comment le maëstro Offenbach a-t-il pu consentir à diriger l’orchestre des Folies-Dramatiques le soir de la première représentation de Que c’est comme un bouquet de fleurs, de M. Thiéry ?
Depuis la fameuse représentation des Bergers, il n’y a plus de première représentation possible quand Offenbach ne dirige pas l’orchestre. (...)
La Belle Hélène Les Bergers

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