1865

Petit courrier des théâtres

Jeudi 16 février 1865
On va jouer – on joue peut-être aujourd’hui aux Bouffes-Parisiens, une opérette intitulée la Médaille, dont la musique est de M. Canoby fils. Je ne sais si le jeune compositeur gagnera dans ce concours devant le public la médaille d’argent ; mais nous ne saurions refuser une mention honorable à celui qui a le courage d’affronter une scène où vit toujours le souvenir d’Offenbach. Comme circonstances atténuantes, M. Canoby a 25 ans et du talent. ___
Au foyer des artistes du théâtre des (...)
La Belle Hélène

Petit courrier des théâtres

Jeudi 23 février 1865
Jacques Offenbach a trouvé qu’il faisait trop chaud à Nice ; il vient de revenir à Paris, mais trouvant qu’il ne fait pas encore assez froid ici, il repart pour Vienne (Autriche), diriger les répétitions de la Belle Hélène.
C’est un peu tôt ; s’il eût attendu seulement encore cent à cent cinquante représentations, il aurait pu emmener sa bonne troupe des Variétés.
A. Dupeuty.
La Belle Hélène

Échos de Paris

Dimanche 12 mars 1865
L’autre jour, à l’Hôtel des Ventes, parmi des débris de mobiliers, des fauteuils amoncelés et des rideaux en tas, j’aperçus, accroché à la muraille, dans un coin, triste et dédaigné, un pastel déjà fané qui représentait Marie Pfotzer dans la Chanson de Fortunio.
Vous souvenez-vous encore de cette pauvre fille qui chantait aux Bouffes des airs attendris d’une voix qui n’était déjà plus de ce monde ?
Elle revivait là, pâle, des cheveux bruns, emmêlés sur un front intelligent les yeux (...)
La Chanson de Fortunio

En chemin de fer

Jeudi 19 mars 1865
(...)
Une caisse d’abonnés.
Une caisse de ce genre demande un abonné dévoué, venant, sitôt l’ouverture des portes, faire choix d’un wagon et s’y installer. La grande question, pour cette sorte d’éclaireur, c’est d’empêcher de monter toute autre personne qu’un abonné. Les ruses ne tarissent point ; la plus simple et la meilleure, c’est de s’enfermer et se mettre à la portière avec une mine rébarbative. Si quelqu’un vient néanmoins pour entrer, on peut, jusqu’à un certain point, retenir (...)

Échos de Paris

Dimanche 9 avril 1865
(...)
Au fait, le livre de M. Chamfleury me semble une excellente réponse à ces pudiques admirateurs de l’antiquité, qui sortent du théâtre des Variétés comme on sortirait d’un cabaret borgne, et qui trouvent que la Belle Hélène est une profanation.
On ne louche pas à Achille !
C’est leur mot d’ordre.
Eh bien messieurs, feuilletez cette Histoire de la caricature et vous me direz des nouvelles de la façon dont les Grecs traitaient leurs héros et leurs dieux. Puis, vous accorderez (...)
La Belle Hélène

Les chasses du Figaro

Dimanche 23 avril 1865
Chaque année ramène les mêmes clichés. Un avis publié par la surintendance des théâtres fixe au 8 mai prochain l’entrée en loges des élèves concurrents pour le prix de Rome et le concours de composition musicale. Lesdits élèves sortiront des loges le 13 mai, et le jugement aura lieu le 3 juillet.
Mon Dieu ! nous ne voyons aucun inconvénient à ce que l’on condamne pendant cinq jours, à une claustration qui n’a rien d’infâmant, un certain nombre d’élèves du Conservatoire. Vu la chaleur qui (...)

Saint Jacques

Dimanche 30 avril 1865
(...)
3. Saint Jacques, de Nisibe, dégoûté du monde aussitôt qu’il le connut, chercha son salut dans la retraite et embrassa la vie solitaire des anachorètes.
(...)
PRATIQUE. – L’esprit du monde nous porte à nous produire et à nous faire connaître. L’esprit de Dieu nous fait aimer à être cachés et inconnus.
La simple lecture de ces trois lignes si précises dans leur affirmation, n’évoque-t-elle pas aussitôt les noms de deux Jacques, évidemment poussés par l’esprit du monde, s’il (...)

À travers Paris

Jeudi 4 mai 1865
Jacques Offenbach rentre aux Bouffes. Pour fêter cet heureux événement on sacrifie Léo Delibes sur l’autel des dieux.
Samedi prochain, à l’Ambigu, la première représentation de la Voleuse d’enfants, pour la rentrée d’Emilie Defodon, une des jolies blondes du théâtre contemporain.
En voilà assez !
Albert Wolff.

Échos de Paris

Dimanche 14 mai 1865
Mlle Berthe Offenbach épouse M. Charles Comte, le fils du physicien célèbre.
Jules Claretie.

À travers Paris

Jeudi 25 mai 1865
Le facteur vient de me remettre la lettre suivante :
« Monsieur le rédacteur,
On me rapporte que des personnes malveillantes ont voulu me reconnaître parmi les écrivains que le directeur des Folies-Dramatiques a conviés vendredi dernier à figurer sur son théâtre.
Soyez assez bon pour annoncer à vos lecteurs que mes nombreuses occupations m’empêchent de lire les affiches de spectacles, sans quoi je n’eusse pas attendu jusqu’à ce jour pour protester contre ma présence au banquet de la (...)
[Projet non abouti (ou nom modifié)]

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