Lundi 19 avril 1875
Les Bouffes-Parisiens ont cessé hier la Princesse de Trébizonde, malgré de très bonnes recettes, pour céder la place à la revue : les Hannetons.
Aujourd’hui lundi, relâche et mercredi première représentation.
La musique est pris dans le répertoire d’Offenbach ; c’est le maestro lui-même qui a présidé à l’arrangement, en dirigeant les répétitions et en mettant en scène : il a même fait plusieurs morceaux pour Mme Peschard et Mme Théo.
Gustave Lafargue.
La Princesse de Trébizonde
Les Hannetons (revue)
Mardi 20 avril 1875
(…) Aux Bouffes on répétait pour la première fois généralement, mais sans costumes. C’est Offenbach qui dirigeait la répétition.
Le maître, quoique souffrant encore et extrêmement fatigué, se donne beaucoup de mal, surveillant tout, les paroles et la musique, finissant de régler la mise en scène, absolument comme si les Hannetons allaient être joués à la Gaîté.
C’est d’autant plus amusant qu’Offenbach lorsqu’il fut question de la revue, avait répondu aux auteurs : – Mes amis, faites (...)
Les Hannetons (revue)
Mardi 20 avril 1875
Pas de première ce soir. – Mais – il y a un mais ! – nous en aurons quatre avant dimanche : demain mercredi, les Hannetons, aux Bouffes ; (…)
Jules Prével.
Les Hannetons (revue)
Mercredi 21 avril 1875
La représentation de l’Ambigu était attendue avec une certaine impatience. (…)
Je savais que le drame nouveau sur lequel l’Ambigu fonde de grandes espérances était l’œuvre d’un M. Barbusse. (…)
Je profite d’un entracte pour me livrer à de nouvelles recherches. – Barbusse, me dit Meilhac, vous ne le connaissez pas… vous ? – Non, qu’y a-t-il là d’étonnant ? – Mais vous n’avez donc jamais vu la Belle Hélène ? C’est le roi Barbuss qui s’avance ! (…)
UN MONSIEUR DE L’ORCHESTRE.
La Belle Hélène
Jeudi 22 avril 1875
Ce soir :
Aux Bouffes-Parisiens, première représentation des Hannetons, revue du printemps, en trois actes et six tableaux, de MM. Eugène Grangé et Albert Millaud, musique de M. Offenbach : – rideau à 8 heures ¾ ; (…)
Jules Prével.
Les Hannetons (revue)
Vendredi 23 avril 1875
(…) Au dernier acte, Peschard et Théo, en Grabuge et Pitou, portent toutes deux une cotte de mailles qui pèse un bon poids. Peschard a poussé la conscience jusqu’à mettre des moustaches ; quant à Théo, la perruque en broussailles, pareil à celle de Gabel, la rend suffisamment méconnaissable. (…)
UN MONSIEUR DE L’ORCHESTRE.
Geneviève de Brabant
Samedi 24 avril 1875
BOUFFES-PARISIENS. – Les Hannetons, Revue du Printemps en trois actes et six tableaux, par MM. Eugène Grangé, Albert Millaud et Jacques Offenbach.
(…) On chante beaucoup dans les Hannetons ; c’est une opérette en pot-pourri tirée exclusivement des œuvres d’Offenbach ; l’oreille reconnaît au passage des fragments de la Belle Hélène, d’Orphée aux Enfers, du Savetier et le Financier, de Madame l’Archiduc, de Geneviève de Brabant, etc. Cela pourrait s’appeler les Hannetons d’Offenbach, revue (...)
Orphée aux Enfers
La Belle Hélène
Geneviève de Brabant
Madame l’Archiduc
Le Financier et le Savetier
Les Hannetons (revue)
Mardi 27 avril 1875
On se rappelle que le directeur de la Gaîté a organisé un double concours pour une pièce de théâtre en vers et une partition d’opéra-comique, lesquelles seront représentées l’hiver prochain.
Ce concours devrait être terminé ce mois-ci, mais il a subi un retard par suite de certaines difficultés survenues par la formation de jurys.
Néanmoins, sous peu de jours, M. Offenbach sera à même de publier les noms des personnes qui seront juges des concours. Tout aussitôt, ceux-ci commenceront (...)
Mercredi 28 avril 1875
L’enterrement du père de M. Charles Nuitter a eu lieu hier, à onze heures à Saint-Philippe-du-Roule.
Le deuil était conduit par l’archiviste de l’Opéra que tout Paris artistique connaît et aime. À ses côtés marchaient MM. Halanzier et Perrin, puis venaient deux cents personnes parmi lesquelles nous avons aperçu MM. (…) Offenbach, (…) etc., et un grand nombre d’employés de l’Opéra. (…)
Jules Prével.
Jeudi 29 avril 1875
Quelques personnes qui assistaient avant-hier la première représentation de la Reine Indigo ont trouvé singulier que M. Johan Strauss ait reparu sur la scène avec ses interprètes, afin de saluer le public qui l’acclamait.
Ces personnes ignorent sans doute qu’il est d’usage à Vienne et dans la plupart des grandes villes étrangères de rappeler l’auteur sur la scène à la fin de la pièce c’est ainsi que lors de la première représentation de Giroflé-Girofla à Bruxelles, le maestro Lecocq dut (...)