Jeudi 18 novembre 1875
Quand les Variétés reprendront les Brigands, ce sera Mlle Dartaux, la nouvelle engagée, qui jouera, pour son début, le rôle de Fragoletto. (…)
Jules Prével.
Les Brigands
Dimanche 21 novembre 1875
Parisiens, réjouissez-vous ; musiciens jeunes et vieux, tressaillez d’aise : nous possédons enfin un Théâtre Lyrique !
Le ministre des beaux-arts vient de signer, disent les autres, la nomination de M. Albert Vizentini comme directeur de ce théâtre.
La subvention de 200,000 francs va donc être accordée à la Gaîté qui cessera d’être la Gaîté.
Mais cette transformation ne pourra s’opérer de suite.
Ce n’est que l’hiver prochain qu’aura lieu l’inauguration officielle du nouveau Théâtre (...)
Madame l’Archiduc
Le Voyage dans la lune
La Jolie Parfumeuse
La Créole
Dimanche 21 novembre 1875
(…) Pendant que la fusillade grondait au Châtelet, le canon tonnait au Cirque-d’Hiver.
Eh ! mon Dieu, oui… le canon. Les fusils en bois de l’Ours et la Sentinelle ont fait leur temps.
Savez-vous ce qu’on y met dans ce canon ?
De la poudre ! – Naturellement.
Et avec cela ?
Un homme !
Un homme obus !!
Une concurrence au Voyage dans la Lune.
A l’une des extrémités du Cirque, au-dessus de l’orchestre, un canon ; de l’autre côté un trapèze. Un homme entre dans le canon, le coup (...)
Le Voyage dans la lune
Mardi 23 novembre 1875
Voilà déjà longtemps que j’ai constaté un fait dont je n’ai pas encore eu l’occasion de parler : c’est que – à de très rares exceptions près – les premières représentations réunissent un public beaucoup moins élégant, beaucoup moins choisi que les représentations suivantes.
Quand il s’agit d’un grand succès la différence est bien plus sensible encore. Ainsi, à la première du Voyage dans la Lune il y avait certainement ce qu’on est convenu d’appeler, une belle salle, mais c’est maintenant (...)
Le Voyage dans la lune
Mardi 23 novembre 1875
Depuis quelques jours on annonce la nomination officielle de M. Vizentini aux fonctions de directeur privilégié du Théâtre-Lyrique ; on va même jusqu’à donner la nomenclature des ouvrages qu’il se propose de jouer ; on avait pourtant dit que la pièce qui devait succéder immédiatement au Voyage dans la Lune était le Don Quichotte de Sardou, musique d’Offenbach.
Du reste, on nous apprend que les réclamations de M. Offenbach sont d’une telle gravité et d’une site haute importance qu’il se (...)
Le Voyage dans la lune
[Projet non abouti (ou nom modifié)]
Vendredi 26 novembre 1875
La Reine Indigo fait de 3,000 à 3,500 francs chaque jour. Malgré cela, il va falloir en cesser les représentations dans une quinzaine, pour laisser passer – par traité – la Petite Mariée le 20 décembre.
Mme Peschard va donc devenir libre – bien qu’elle appartienne toujours à la Renaissance – le 15 décembre, à minuit ; mais elle ne se reposera pas longtemps, car, dès le lendemain 16, par une permission toute gracieuse de son directeur, elle ira remplacer Zulma Bouffar à la Gaîté, dans le (...)
Orphée aux Enfers
Le Voyage dans la lune
Samedi 27 novembre 1875
(…) Quand on a fait le voyage de l’Odéon, ce n’est pas le Voyage dans la lune qui peut effrayer beaucoup. La transformation de la Gaîté en Théâtre-Lyrique a fait beaucoup de bruit tous ces jours derniers. Eh bien ! nulle part on ne s’en occupe moins qu’à la Gaîté. Et ma foi ! à voir cette salle si bien remplie, à voir l’air satisfait des contrôleurs et du caissier, on a peine à croire que le règne de la féerie puisse cesser un jour. Dans tous les cas, il durera longtemps encore. Les (...)
Le Voyage dans la lune
Dimanche 28 novembre 1875
Il m’est impossible de raconter fidèlement dans tous ses détails, la soirée incroyable, abracadabrante, incomparable que je viens de passer.
Jamais, au grand jamais, on ne s’est moqué avec plus de sans-gêne d’une trentaine de journalistes qui ont eu la naïveté d’aller aux Folies-Marigny, sous prétexte de revue.
(…)
A peine est-on entré dans la salle qu’on s’est senti gagné par un froid glacial. On ne s’est pas donné la peine de faire du feu.
Les ouvreuses vous disent .
– Vous (...)
Le Voyage dans la lune
Dimanche 28 novembre 1875
Les Variétés vont reprendre cette semaine la Vie Parisienne pour les débuts de Mmes Dartaux (la gantière) et Angèle (Pauline).
Jules Prével.
La Vie parisienne
Lundi 29 novembre 1875
Les Bouffes-Parisiens répètent en ce moment, pour servir de lever de rideau à la Créole, une petite pièce, intitulée Tarte à la Crème, valse en un acte, paroles de M. A. Millaud, musique de M. Lange. Sous ce pseudonyme se cache un de nos compositeurs les plus répandus. Il a écrit pour la pièce deux morceaux dont une valse, au son de laquelle tout Paris tourbillonnera cet hiver, M. Lange l’espère du moins, et nous aussi.
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Après la première représentation de la Boulangère a des écus, (...)
Le Voyage dans la lune
La boulangère a des écus
La Créole
Tarte à la crème