Lundi 6 juillet 1868
L’Alcazar de Bruxelles joue en ce moment au piano !... Geneviève de Brabant.
Le directeur n’a pas voulu subir les conditions de l’éditeur pour la location des parties d’orchestre.
Voilà les bienfaits de l’édition comme l’entendent aujourd’hui MM. X... Y... Z... !
Jules Prével.
Geneviève de Brabant
Mercredi 15 juillet 1868
Si la Grande Duchesse fait florès à Londres, on peut dire qu’elle fait rage à Saumur, Angers, Lisieux, etc...
Dans ces deux dernières villle [1], madame Ugalde a été obligée de répéter la romance trois fois !...
C’est du délire.
Ce n’est pas tout, madame Ugalde a dû jouer Galathée, et elle y a obtenu un triomphe.
Dans la Grande-Duchesse, Fritz et le prince Paul sont joués par MM. Garnier et Beaucé d’une façon vraiment remarquable ; la romance de la lettre est toujours bissée, [2] (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Samedi 18 juillet 1868
On nous dit que M. Dupuis va se rendre à Londres, appelé par la grande duchesse Hortense-Catherine Schneider qui veut lui faire partager son succès.
Heureux Fritz !
Jules Prével.
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Mardi 21 juillet 1868
Les Variétés reprennent ce soir la Belle Hélène.
Mademoiselle Irma Marié est arrivé à bon port à New-York.
Elle y doit débuter aujourd’hui par la Chanson de Fortunio, sa plus gracieuse création.
Jules Prével.
La Belle Hélène
La Chanson de Fortunio
Dimanche 26 juillet 1868
On va élever, à Grenoble, une statue à l’empereur Napoléon Ier. L’Union s’en plaint, mais Napoléon ne se plaindra pas. (...)
M. Thiers pardonne tout à Napoléon. – et il a fort à faire – à cause de ses victoires. Sa morale est celle de la chanson :
Ce n’est pas sur un canapé
Qu’il usa cette redingote !
Et si le drap en est râpé,
C’est qu’il l’avait à Montenotte
Austerlitz, pour M. Thiers, efface Brumaire. Son ouvrage est une vaste pièce du Cirque-Olympique en vingt tomes au lieu (...)
Mardi 28 juillet 1868
M. Lecomte débute ce soir aux Variétés dans le rôle de Calchas de la Belle Hélène. * * *
M. Gausins continue ses débuts dans le rôle de Pâris.
Mademoiselle Schneider a dû terminer samedi ses représentations à Londres par une soirée à son bénéfice.
Il est possible, cependant, que M. Raphaël Félix la garde encore deux ou trois jours pour peu qu’il ait l’espoir de faire quelques belles recettes.
Mais si cette dernière combinaison n’a pas été réalisée, mademoiselle Schneider a dû (...)
La Belle Hélène
Mercredi 29 juillet 1868
M. Lecomte, qui a débuté hier soir aux Variétés, était très aimé aux Célestins, à Lyon. Il a joué le rôle de Calchas avec une fantaisie suffisante ; il n’est pas le moins du monde dépaysé au milieu des Kopp, Hamburger, Guyon, Blondelet, cascadeurs en chef et sans partage.
M. Gausins, qui continue ses débuts par le rôle de Paris, n’a pas autant de voix que Dupuis, mais il chante avec goût et joue finement un rôle où Dupuis excellait. La tâche est dure.
M. Gobin va succéder ces jours-ci (...)
La Belle Hélène
Vendredi 31 juillet 1868
Le nouveau directeur des Bouffes-Parisiens a reçu la supplique suivante :
Monseigneur le directeur,
Au nom de cette musique Diabolique D’Offenbach, Ne jetez pas ma supplique, Pathétique Dans le sac.
Depuis longtemps une idée Insensée, Monseigneur, M’a z’été par Asmodée Inspirée, J’en ai peur !
Seriez-vous encor en peine Pour la reine D’un berger ? Vous pouvez à votre scène Pour Hélène M’engager.
Voulez-vous un Barbe-Bleue ? Ventrebleu...e ! (pardon.) Me voilà ! A votre porte la (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein
La Belle Hélène
Barbe-Bleue
Vendredi 7 août 1868
Aux Variétés, les Chambres de bonnes doivent passer la semaine prochaine. Il y a dans ces trois actes beaucoup de musique de divers compositeurs et plusieurs airs empruntés aux Géorgiennes... ce qui fait le désespoir des artistes, toujours virtuoses malgré eux.
Rien de plus comique que les fureurs de Christian quand il voit se dresser aux répétitions le buffet ou la boite à savon – traduirez le piano. * * *
(...)
La nouvelle pièce bouffe, en deux actes, de MM. Meilhac et Halévy, (...)
Les Géorgiennes
La Périchole
Dimanche 9 août 1868
Hamburger, le comique des Variétés, vient de recueillir et de faire imprimer tous les calembours et coqs-à-l’âne débités par lui et ses complices dans la Belle-Hélène. Cet « ana » moderne a pour titre les Ajaxticides ou les Impurs d’Hamburger.
Demandez, messieurs et mesdames, ça ne coûte que deux sous !
L’enfant terrible du Carltheater, à Vienne, mademoiselle Gallmeyer, a eu à Brème une aventure qui, comme bien d’autres, ne s’est pas terminée à sa satisfaction.
Le directeur du (...)
La Belle Hélène
La Vie parisienne