1868

Petit courrier des théâtres

Mercredi 7 octobre 1868
Ce soir, aux Variétés, première représentation de la Périchole, opérette en deux actes, de MM. Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de M. Jacques Offenbach.
Madame Sand assistait hier soir, dans une baignoire de gauche, en compagnie du peintre Charles Marchal, à la représentation du Fifre enchanté et de l’Ile de Tulipatan, aux Bouffes-Parisiens.
Pour se consoler de Cadio ?
Victorien Sardou assistait aussi à cette représentation dans une loge de face.
Une seule actrice dans la (...)
La Périchole L’Île de Tulipatan Le Fifre enchanté (Le Soldat magicien)

Petit courrier des théâtres

Jeudi 8 octobre 1868
Une triste nouvelle, très imprévue, est apportée en France par un journal de New-York.
Mademoiselle Lapommeraye serait morte en cette ville, la veille de ses débuts dans l’opéra bouffe.
On sait que mademoiselle Lapommeraye avait eu récemment, sous le nom de Rose Bell, en province et à Bruxelles, de grands succès dans les pièces d’Offenbach, où elle chantait les Schneider.
Il y a huit ans à peu près, elle avait débuté à l’Opéra, puis au Théâtre-Italien, dans Otello, à côté de (...)
La Périchole

Chronique musicale

Vendredi 9 octobre 1868
VARIÉTÉS – LA PÉRICHOLE
Les auteurs de la Périchole se seraient inspirés d’une nouvelle due à la plume délicate et ferme d’un écrivain qui a buriné, en peu de pages, une série de petits bijoux littéraires. L’œuvre imitée ou, pour parler plus exactement, parodiée, ne se trouvant point dans le Mérimée en huit volumes, je ne puis répondre de l’origine donnée à l’opérette bouffe de MM. Henry Meilhac et Ludovic Halévy. Un vieil amateur de théâtres m’affirme, de son côté, que l’aventure du (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Périchole

Petit courrier des théâtres

Vendredi 9 octobre 1868
Le Figaro va prochainement publier la musique de la jolie Lettre de la Périchole que nous avons donnée hier, et que mademoiselle Schneider chante si bien au premier acte.
Aux détails que nous avons donnés hier sur l’origine de la Périchole, nous pouvons ajouter que la Comédie-Française donna, le 13 mars 1850, le Carrosse, un acte de M. Prosper Mérimée.
La pièce n’obtint qu’un très médiocre succès, et l’auteur ne la signa pas elle ; était bien entendu, tirée de son Théâtre de Clara (...)
La Périchole

Petit courrier des théâtres

Samedi 10 octobre 1868
Pour la clôture, offrons encore à nos lecteurs les trois petits couplets sur les Femmes, que Dupuis chante, dans la Périchole, avec une fatuité si comique, et dont le refrain est repris par Christian et Lecomte :
I
Et, là, maintenant que nous sommes
Seuls et tranquilles tous les trois,
Pourquoi, messieurs les gentilshommes,
Dirions-nous pas à pleine voix
Les femmes, il n’y a que ça,
Tant que le monde durera,
Tant que la terre tournera,
Il n’y aura que ça !
II
Voyez, (...)
La Périchole

Chronique musicale

Dimanche 11 octobre 1868
Théâtre de l’Athénée : Le Petit Poucet. – M. Montaubry, professeur.
Hier ma mémoire m’a joué un tour fort singulier. J’ai cherché bien loin la Périchole de M. Prosper Mérimée. Elle était dans le Carrosse du Saint-Sacrement. Puisque je l’y trouve – un peu tard à la vérité – profitons de la rencontre pour reprendre une assertion inexactement mise en avant par moi : la Périchole des Variétés n’a de commun avec l’autre que le nom ; c’est le nom seul, original et sonore, que MM. Meilhac et (...)
La Périchole

Petit courrier des théâtres

Dimanche 11 octobre 1868
Ce soir :
(...)
Aux Fantaisies-Parisiennes, début de mademoiselle Persini dans Le 66.
(...)
On s’occupe, aux Bouffes, de Jean qui pleure et Jean qui rit, opérette en un acte de MM. Nuitter et Tréfeu, musique d’Offenbach, qui fut jouée jadis à Ems.
Mademoiselle Fonti répète la Chanson de Fortunio. Elle succédera à Irma Marié dans le rôle de Valentin.
Berthelier et Bonnet vont répéter une saynette à deux personnages – deux hommes – musique d’Offenbach.
Jules Prével.
La Chanson de Fortunio [Projet non abouti (ou nom modifié)] Le 66 Jeanne qui pleure et Jean qui rit

Petit courrier des théâtres

Lundi 12 octobre 1868
Pour donner un jour de repos aux interprètes de la Périchole, les Variétés jouent ce soir la Belle Hélène avec Kopp et mademoiselle Tautin.
Est-ce la Périchole, cette chanteuse des rues, qui a donné à M. Montrouge l’idée de reprendre les Virtuoses du pavé ?
Toujours est-il que ce premier succès de sa direction a reparu sur l’affiche.
Depuis leur réouverture, les Bouffes-Parisiens font une moyenne de 4,000 francs.
Jules Prével.
La Belle Hélène La Périchole

[Non titré]

Lundi 12 octobre 1868
C’est après-demain que le Figaro publie la Lettre de la Périchole, paroles et musique.
Nous devons à l’obligeance de MM. Brandus et Dufour, éditeurs de l’œuvre nouvelle d’Offenbach, de pouvoir offrir cette primeur à nos lecteurs.
La Périchole

Petit courrier des théâtres

Mercredi 14 octobre 1868
Barbe-Bleue fait toujours salle comble à Nildo’s garden, et les New-Yorkais ne se lassent pas d’applaudir Irma-Marié en attendant le retour de la Tostée, en représentation à Cincinnati.
Le 4 octobre, début de la troupe de l’impressario Grau au Théâtre-Français dans la Grande-Duchesse, et le 14, rentrée de mademoiselle Tostée dans la même Grande-Duchesse, à Niblo’s-Garden.
Les Yankees n’auront point à se plaindre, j’imagine ; on leur fournit l’occasion de connaître Offenbach.
Après 7 (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein Barbe-Bleue

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