1868

Petit courrier des théâtres

Samedi 31 octobre 1868
Les pièces de théâtre qui font de l’argent sont la Providence des voleurs à la tire ; aussi il faut voir avec quelle assiduité ils suivent les pièces en vogue.
Avant-hier au soir, dit la Liberté, un de ces amateurs, qui avait fait une rafle assez raisonnable de porte-monnaies dans les sorties des entr’actes de la Périchole, résolut de terminer la soirée par un coup de maître. Il avait remarqué aux loges de galeries une jeune femme dont la montre était soutenue par une chaîne du dernier (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Périchole

Petit courrier des théâtres

Dimanche 1er novembre 1868
Ce soir :
(...)
Aux Bouffes, reprise de la Chanson de Fortunio et de Jeanne qui pleure et Jean qui rit, pour la rentrée de Désiré ;
(...)
On répète activement, à l’Eldorado, la Péri-colle, une parodie de la place des Variétés.
Le rôle de la Péri-colle sera tenu par mademoiselle Chrétienne ; celui de Picados par M. Perrin, et celui du châtelain par M. Adolphe.
Jules Prével.
La Chanson de Fortunio La Périchole Jeanne qui pleure et Jean qui rit

Petit courrier des théâtres

Lundi-mardi 2-3 novembre 1868
Samedi dernier, changement d’affiche aux Bouffes. On a repris la Chanson de Fortunio ; mais mademoiselle Périer-Valentin ne rappelle ni Pfotzer, ni Irma-Marié. Les chœurs chantés par les petits clercs ont été mal exécutés : une grande blonde surtout chante faux d’une façon étonnante.
Jeanne qui pleure et Jean qui rit est infiniment mieux interprété. Désiré y est très drôle et mademoiselle Fonti très agréable.
Malgré tout, total : deux adorables partitions signées Offenbach.
Hier (...)
La Chanson de Fortunio Jeanne qui pleure et Jean qui rit

Petit courrier des théâtres

Mercredi 4 novembre 1868
Le Robinson d’Offenbach va être représenté en Allemagne, à Darmstadt d’abord. Mais, pour la scène allemande, cet opéra subira de nombreuses modifications : ainsi, entre autres choses, les spectateurs assisteront au naufrage du vaisseau qui porte Edwige.
Le machiniste Brandt fait pour ce tableau une merveilleuse décoration.
Jules Prével.
Robinson Crusoé

Petit courrier des théâtres

Jeudi 5 novembre 1868
Offenbach n’est pas content. Chose étrange ! il trouve qu’il tient trop d’affiches de théâtres, il veut au moins que son nom disparaisse de l’une d’elles, et c’est M. Martinet qui sera victime de sa modestie.
Le maestro n’entend pas que les Fantaisies-Parisiennes continuent à représenter Le 66. M. Martinet tient bon, et il va y avoir procès.
Il paraît que, l’année dernière, M. Martinet, à la recherche d’un succès, entreprit de reprendre cette opérette sans en demander la permission à (...)
Le 66

Petit courrier des théâtres

Vendredi 6 novembre 1868
Notre rédacteur en chef reçoit ce matin la lettre suivante :
5 novembre 1868.
Monsieur de Villemessant,
Un petit journal annonce la publication de mes Mémoires.
Je ne me trouve pas assez d’esprit pour écrire mes Mémoires, mais je m’en trouve trop pour les laisser écrire par d’autres.
Veuillez agréer l’expression de mes meilleurs sentiments.
Schneider.
Jules Prével.

Petit courrier des théâtres

Dimanche 8 novembre 1868
(…)
Jeudi, à quatre heures, le maestro Offenbach quittait le Gymnase dans sa victoria…
Quel est ce mystère ?
Y aurait-il de la musique d’Offenbach dans la Dévote ou dans une nouvelle pièce à jolies femmes de M. Gondinet ?
Nous allons aux informations
L’Eldorado annonce pour ce soir samedi la première représentation de Pietro et Paola, saynette de MM. Bedeau et Paul Henrion, jouée par mademoiselle Lafourcade et madame Judic.
Lundi, première représentation de la parodie de la (...)
La Périchole

Petit courrier des théâtres

Mardi 10 novembre 1868
On va reprendre aux Bouffes-Parisiens Vent du soir ou l’horrible festin, la sauvagerie musicale de MM. Ph. Gille et J. Offenbach. – C’est dans cette opérette, qui a obtenu un si grand succès il y a quelques aunées, que se trouvait l’épisode d’une montre à musique avalée par Désiré, devenu chef d’une tribu d’anthropophages.
On se rappelle ce repas fantastique dont un dieu faisait les frais, en ce sens qu’il figurait au menu à la place d’un infortuné voyageur. Les auteurs ont fait certains (...)
Vent-du-Soir

Echos de Paris

Mercredi 11 novembre 1868
On se rappelle que Jules Janin, sollicité par le prince de Metternich, qui lui demandait un autographe, écrivit ces mots :
« Bon pour cinquante bouteilles de Johannisberg. »
Ce fut ainsi que l’éminent critique posséda de ce fameux vin. Eh bien ! changez les noms, remplacez Metternich par Rothschild, Janin par Offenbach, et vous aurez l’aventure d’hier. * * *
C’est par les soins du maestro lui-même que M. de Rothschild obtient une loge à chaque première d’Offenbach.
Le célèbre (...)
La Périchole

Petit courrier des théâtres

Jeudi 12 novembre 1868
Les trente premières représentations de la Périchole, aux Variétés, ont produit 131,988 francs !
Jules Prével.
La Périchole

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