1868

Echos de Paris

Mercredi 11 novembre 1868
On se rappelle que Jules Janin, sollicité par le prince de Metternich, qui lui demandait un autographe, écrivit ces mots :
« Bon pour cinquante bouteilles de Johannisberg. »
Ce fut ainsi que l’éminent critique posséda de ce fameux vin. Eh bien ! changez les noms, remplacez Metternich par Rothschild, Janin par Offenbach, et vous aurez l’aventure d’hier. * * *
C’est par les soins du maestro lui-même que M. de Rothschild obtient une loge à chaque première d’Offenbach.
Le célèbre (…)
La Périchole

Petit courrier des théâtres

Jeudi 12 novembre 1868
Les trente premières représentations de la Périchole, aux Variétés, ont produit 131,988 francs !
Jules Prével.
La Périchole

Gazette de Paris

Jeudi 12 novembre 1868
Après les trois nominations du capitaine général Prim, de son auguste fils le lieutenant Toto et du colonel Tamberlick, ce qui m’a le plus fait rire dans la révolution espagnole, c’est le décret de l’illustre père de l’illustre Toto, qui exhorte les militaires de son pays à s’abstenir soigneusement de prendre part, soit isolément, soit par groupes, à aucune réunion ayant un caractère politique.
Cette bouffonnerie mérite d’être mise en musique par Offenbach !
(...)
Albert Wolff.

Petit courrier des théâtres

Samedi 14 novembre 1868
Une partie de la troupe engagée pour le Caire, sur l’ordre du vice-roi d’Egypte, est arrivée dans cette ville.
L’ouverture du théâtre a dû avoir lieu le 10 novembre. La salle contient près de 450 places et sera éclairée par 400 becs de gaz.
La loge vice-royale est située aux avant-scènes de droite ; celle des harems, qui sera sans doute une loge grillée, aux avant-scènes de gauche on arrivera aux unes et aux autres par des entrées particulières donnant sur des jardins.
Enfin, on assure (…)
La Périchole

Petit courrier des théâtres

Mardi 17 novembre 1868
Il paraît qu’on avait abusé de la crédulité des boulevardiers, en annonçant que mademoiselle Schneider irait jouer en Egypte la Belle Hélène et la Grande Duchesse.
Les journaux et les correspondances de là-bas démentent absolument cette nouvelle.
Eh bien ! tant mieux mademoiselle Schneider a mieux à faire que d’aller contempler les pyramides et les débordements du Nil.
Hier, pendant la représentation de la Belle Hélène aux Variétés, une grêle de flèches, fabriquées avec des (…)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Belle Hélène

Causerie parisienne

Mardi 17 novembre 1868
(...)
Notre âge n’est pas l’âge d’or, mais c’est peut-être l’âge des... — comment dire cela ? — Ce n’est assurément point l’âge héroïque. Il y a belle lurette que l’âge héroïque, demandez-le aux rats de l’Institut, s’est évanoui devant Troie, et c’est, même à l’extrême jubilation de certains crevés, considérables — gens venus de loin pour la plupart — qu’Offenbach en a sabré dernièrement de son archet goguenard, la grande ombre errante dans nos souvenirs d’école.
(...)
Alfred Deberle.

Petit courrier des théâtres

Mercredi 18 novembre 1868
(…)
La grande duchesse de Gérolstein assistait, dimanche 15 novembre, à la représentation des Inutiles.
Lundi 16, M. le marquis et madame la marquise de Caux assistaient à la 54e représentation de la pièce.
Jules Prével.
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Petit courrier des théâtres

Jeudi 19 novembre 1868
Offenbach termine en ce moment sa partition de Vert-Vert, pour l’Opéra-Comique.
Il a fait entendre samedi sa musique aux artistes. Capoul est enchanté de la part qui lui ai faite.
Le directeur du théâtre du Parc, à Bruxelles, a demandé par dépêche à madame Ugalde, de venir donner vingt représentations d’Orphée à son théâtre.
Une question de cachet a fait avorter la combinaison.
Du reste, madame Ugalde est en pourparlers sérieux avec M. Martinet, pour une série de soirées aux (…)
Vert-Vert Orphée aux Enfers

Petit courrier des théâtres

Vendredi 20 novembre 1868
Cette nuit, le prince et la princesse de Galles ont assisté, dans la loge impériale, à la quatorzième répétition du Drame de la rue de la Paix à l’Odéon.
Leur suite, très nombreuse, occupait toutes les loges d’avant-scène. On remarquait, dans la salle, l’ambassadeur et l’ambassadrice d’Angleterre. * * *
Leurs Altesses Royales s’étaient rendues mercredi soir, dans une loge d’avant-scène à la représentation de la Périchole, aux Variétés. * * *
A ce théâtre, on vient de recevoir une pièce (…)
La Périchole [Projet non abouti (ou nom modifié)]

Echos de Paris

Samedi 21 novembre 1868
L’autre matin Offenbach qui s’ennuyait, a fait courir le bruit qu’il venait d’hériter de trois nièces et de cinq cent mille francs.
Il le disait tout haut, mais recommandait le secret.
-- Jugez donc, disait-il, demain j’aurais pour un million de demandes de secours.
Le lendemain l’histoire était dans ce journal qui prend les nouvelles des autres où il les trouve.
La vérité est que le maëstro a hérite de trois petites nièces qu’il a admises à son foyer et qu’il aidera à grandir – car (…)
La Périchole

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