1868

Gazette de Paris

Mardi 24 mars 1868
(...)
Au lieu de tuer des Cosaques ou des Autrichiens on y rossait des Chinois. Ajoutez à ces pièces à spectacle deux où trois vaudevilles médiocres, une douzaine d’ineptes cantates et quelques couplets soi-disant patriotiques dans les revues de fin d’année, et vous aurez le bilan exact de la guerre appliquée à la littérature dramatique.
J’aime mieux le répertoire d’Offenbach, quoique vous en pensiez.
(...)
Albert Wolff.

Bouffes-Parisiens

Mardi 24 mars 1868
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La direction des Bouffes se lasse de son vaillant essai, précisément à l’heure où l’essai trouvait le plus de chance de réussite. Tous ces petits vaudevilles entassés, toutes ces comédies effeuillées ont fini par éveiller un peu la curiosité. Malheureusement la lenteur du repentir a fatigué les confesseurs ; et, dans un mois ou deux, ils auront rendu le public à la musique, à son impénitence finale ; l’Enfer d’Offenbach avec Orphée aura repris tous les jolis messieurs qui (...)
Orphée aux Enfers

Théâtres

Mercredi 25 mars 1868
Il est question d’une pièce nouvelle en trois actes de MM. Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de M. Offenbach.
Titre : la Vie privée.
Le rôle que M. Dupuis jouera aux Variétés dans le Pont des soupirs, a été entièrement remanié par les auteurs, paroles et musique.
M. Offenbach a lu hier aux artistes quatre nouveaux morceaux.
Aux Menus-Plaisirs, le charmant trio Mertens a terminé ses représentations. Il est remplacé dans Geneviève de Brabant par deux tyroliennes, mesdames (...)
Geneviève de Brabant Le Pont des Soupirs La Vie parisienne [Projet non abouti (ou nom modifié)]

Théâtres

Jeudi 26 mars 1868
Lundi soir, au Palais-Royal, au moment où les spectateurs suivaient avec intérêt les péripéties de la Vie parisienne, à neuf heures vingt-cinq minutes, un violent coup de tonnerre a retenti, et la salle a été envahie par un ouragan de grêle qui pénétrait de tous côtés.
La plupart des assistants ont quitté leurs stalles, et, remplis d’épouvante, se sont réfugiés dans le foyer et dans les couloirs.
Mais cette terreur n’a duré qu’un instant ; au bout de cinq minutes, l’ouragan ayant (...)
La Belle Hélène La Vie parisienne

Théâtres

Vendredi 27 mars 1868
Trois directeurs bruxellois sont en ce moment dans nos murs, et cherchent à se jouer de bonnes niches.
Ce sont M. Letellier, du théâtre du Parc ; M. Delvil, du théâtre des Galeries ; M. Dulac, de l’Alcazar, qui n’est encore qu’un café-spectacle, mais fait déjà aux théâtres proprement dits une rude concurrence, et monte des revues et des opérettes en plusieurs actes. (…)
C’est M. Letellier qui aura l’étrenne et l’exploitation de Geneviève de Brabant.
Savez pourquoi ? Parce qu’il a su (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein Geneviève de Brabant

Gazette de Paris

Vendredi 27 mars 1868
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Il faut espérer que là cruelle leçon que M. le président de Bordeaux a infligée à ce charcutier ne sera pas perdue. Quinze jours de solitude dans la prison de Bordeaux lui apprendront à ne pas abandonner son fromage d’Italie pour se mêler aux émeutiers de la ville. Dans l’âge mûr, un citoyen renie souvent les fautes de sa jeunesse. Ainsi je connais un homme qui a eu le tort d’être Belge à l’âge de vingt ans, et que j’ai retrouvé parfait Tyrolien plus tard, au théâtre des (...)
Geneviève de Brabant

Théâtre-Français

Vendredi 27 mars 1868
La Revanche d’Iris, comédie en un acte, en vers, par M. Paul Ferrier.
M. Sainte-Beuve écrivait dans sa jeunesse, au-dessous d’une jolie pièce de vers d’un de ses recueils : « Il faudrait ici de la musique de Gluck. » Je pensais, en entendant l’aimable comédie de M. Paul Ferrier, qu’il manquait peut-être à ces vers légers de la musique d’Offenbach.
La poésie est descendue de l’Orphée de Gluck à l’Orphée aux Enfers. Il faut s’arrêter là, et essayer de remonter un peu le coteau.
La (...)
Orphée aux Enfers La Belle Hélène

Musique en zig zag

Vendredi 27 mars 1868
Débuts aux Italiens, au Théâtre-Lyrique, débuts à l’Opéra-Gomique, reprise d’un vieil opéra d’Auber, ouragan de concerts, tel est le bilan des derniers jours. Peu de chose dans tout ceci. Notre compte rendu sera court.
(...)
Mademoiselle Brunet-Lafleur faisait hier son deuxième début à l’Opéra-Comique dans la Part du Diable. Voilà un opéra qui remonte à vingt-cinq ans ; musique et paroles ont des rides aujourd’hui. Offenbach et ses grands coups de hache portés à droite et à gauche au (...)
La Vie parisienne Barbe-Bleue

Théâtres

Samedi 28 mars 1868
Mlle Schneider va prendre un congé.
On annonce les quinze dernières représentations de la Grande Duchesse.
Le Nogentais prouve spirituellement à MM. Offenbach, Ludovic Halévy et Meilhac, qu’en créant leur Belle Hélène, ils n’ont été que plagiaires – dans la bonne acception du mot, bien entendu.
« Sachez, leur dit ce journal, que cette petite ville de Nogent, qui n’est point réputée pour marcher trop vite en avant, vous a devancés de trois siècles ! Apprenez que la Belle Hélène, ou (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Belle Hélène

Théâtres

Dimanche 29 mars 1868
On donne une parodie de la Grande-Duchesse dans Broadway, à New-York.
On peut se demander comment la parodie d’une parodie est possible : l’aventure a été tentée, et elle a réussi au gré du public américain, qui lui fait un succès immense.
Pour notre goût français, rien n’est aussi misérablement bête. Tout le sel consiste dans des calembours comme celui du titre : The Grand Dutch Cheese, « le grand fromage de Hollande. »
M. Léon, qui représente la grande-duchesse, chanté en français (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

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